France - Ecosse : la composition du XV de France
La Composition de l’équipe de France pour affronter l’équipe d’Ecosse est tombée et attention, il y a des surprises !
On commence une fois n’est pas coutume par les lignes arrières où se situent les plus grosses évolutions :
Arrière : Traille.
Bon on a compris, le staff adore Damien… Alors pour lui montrer tout cet amour, il le font jouer à un poste où il n’a jamais briller en bleu, où il n’a pas jouer depuis une demi-finale de coupe du monde aux erreurs coupables, où il n’a plus jouer en club depuis 3ans et où la concurrence est fércoce et plus habituée. Ce camouflet pour les hommes en forme en 15 comme Floch, Poitrenaud, Porical ou encore Médard (plus ailier cette saison) est-il une connerie de plus a mettre à l’actif du staff ? Alors oui sous les ballons hauts, il va assurer. Mais quid des ballons de relance et autre jeu rapide ? Traille on l’aime bien, mais pas a toute les sauces, ca finit pas lasser.
Ailier gauche : Huget.
Alors on l’aura compris, je ne suis pas un grand fan du Bayonnais. Son talent est certain, ses qualités véritables, son envie affirmée. Mais (attention Lapalissade en approche) il est plus utile de prendre des joueurs d’expérience pour des matchs situés à 6 mois de la coupe du monde que de prendre des joueurs qui n’ont jamais connu un match de H-cup… Bon, face à lui ca n’est pas l’équipe de Nouvelle-Zélande ou les Australiens, mais Huguet plus que Clerc ou Malzieu, pas sur que ce soit une solution qui a court terme soit la meilleure. Et Palisson ou Andreu doivent peut être faire la gueule d’avoir gagné le grand chelem en 2010 et d’avoir été clairement laissé sur le bas-côté… Une chose est sur, on ne fait pas dans le social en bleus, mais on ne fait pas non plus dans la fidélité.
Ailier droit : Médard.
C’est l’homme en forme, intraitable, imprévisible et talentueux. Il est de tous les bons coups toulousains, fait la différence a chaque match et surtout, il a la finition dans le sang. C’est un serial marqueur et c’est logiquement qu’il retrouve une place de titulaire dans une équipe en mal de finisseurs. Maxime à une énorme carte a jouer, d’autre grattent déjà à la porte (Arias, Malzieu, Clerc, Candelon, Planté pour ne citer qu’eux).
1er centre : Mermoz.
Les dieux du rugby ce sont penchés sur son berceau. Tous. Sauf un : le dieu qui protège des blessures a répétition qui foutent la merde dans la préparation. Celui là, il avait piscine ce jour là… Ca fait déjà 3 ans qu’on attend un match référence pour le petit catalan en équipe de France et à chaque matchs on y presque. Gros défenseur et gros créateur, il remplace Jauzion, titulaire habituel au poste, dans un registre plus en finesse que le cheval de traie toulousain. Il aura la responsabilité immense de faire vivre le ballon au delà de sa propre personne. Du jamais vu en bleus depuis au moins 1an.
2nd centre : Rougerie.
Repositionné depuis 1an et demi en club à ce poste, Aurélien est juste énorme. Moins décisif dans les chiffres, il est un incontournable du système Cotter et un des meilleurs français à un poste où on se refuse à prendre les meilleurs. Exit Basta, exit Fritz, Rougerie n’en est pas pour autant un choix par défaut. Très puissant, défenseur de grand talent mais surtout alliance presque incomparable de puissance, vitesse et technique indivudelle, Rougerie est a maturité pour porter les bleus vers quelques belles envolées.
Ouvreur : Trinh-Duc.
C’est le grand retour du montpelliérain ! Un être vous manque est tout est dépeuplé. Un seul 10 est absent et tout le jeu part en vrille. D’une stérilité de poussin durant la tournée, l’équipe de France attends tellement de François. Il est censé redonner de la profondeur aux attaques française et surtout des solutions après un peu plus de 2 temps de jeu… La pression sur ses épaules est énorme : saura-t-il assurer la pérennité d’un jeu par nature portée sur des lignes arrière virevoltante par son seul talent ?
Demi de Mêlée : Parra
Il est insupportable, il fait chier tout le monde a finir par terre à la moindre caresse amicale de ses adversaires, il prend des fourchettes et des coups de poings, il fait la tronche et il enguele ses gros… Mais il est drôlement fort ! Le meilleur 9 français de France à n’en pas douter. Mais le problème est le suivant : est ce que cela est une garantie d’être au top niveau mondial ? Peut-on le comparer avec Youngs, Genia, Ellis, Care ou Phillips ? Pour le moment, le français est un ton en dessous au moins dans ce qui relève de l’animation. Il a une belle marge de progression mais il doit dès maintenant franchir ce cap pour insuffler de la confiance dans un groupe qui en manque cruellement.
Les Avant : Mélange de certitude et de puissance, cette solidité tranche de manière presque renversante avec l’incertitude chronique qu’entretiennent les sélectionneurs quand aux lignes arrières.
N°8 : Harinordoquy.
Le basque ne joue plus 8 en club, un autre Français étant meilleur que lui a ce poste (Lakafia). Mais en bleu, il reste le meilleur compromis entre plaqueur/sauteur/coureur/gratteur/couverture/technique balle en main. Il est plus complet, plus expérimenté et plus complémentaire des autres avants. Un bémol ? Il ne franchit que trop rarement.
Troisième ligne coté fermé : Dusautoir.
Le capitaine abandonné. Voilà le sentiment qu’il ressort après la tournée d’automne. Lâché par ses joueurs sur le terrain, lâché par le staff après les matchs. Il a un tel besoin de se faire justice lui-même que du Dark-Destroyer il mériterait de devenir Batman. J’espère que son côté exemplaire va laisser place à l’animal qui est en lui et que le match référence à 29 plaquages qu’il a fait contre la NZ n’était pas un simple coup d’éclat. Il est solide, vraiment capable d’être le meilleur N°6 du monde mais pour cela, il doit retrouver la flamme. Et surtout, que le Midol arrête un peu de le sur noter systématiquement.
Troisème ligne coté ouvert : Bonnaire.
Complet, il sait tout faire. Il se met parfois trop à la faute mais ca n’est jamais méchant, juste stupide. Il est plein d’envie, il aime gratter et plaquer, mais il apporte un plus : il est le troisième ligne aile le plus puissant en France. Alors oui, il y a Diarra, Vermuelen ou encore Burban qui soutiennent la comparaison de la puissance. Mais nul n’allie cette puissance à une technique au dessus de la moyenne et a des qualités de saut aussi aérienne. En balance avec Fulgence Ouedraogo, le Clermontois semble avoir pris une toute petite longueur d’avance.
Deuxième ligne droit : Pierre
En forme avec Clermont, s’imposant comme un cadre de cette équipe, bien plus mobile que Millo-Chlusky ou que Thion, plus sauteur que Nallet ou Papé, il est le pendant presque optimum de l’ancien capitaine. Il fait le métier et est d’une utilité de premier ordre dans tout le travail de l’ombre. Un « joueur de devoir ». Un Papé a sa place n’aurait pas été scandaleux quand aux qualités respectives des deux joueurs mais un peu injuste pour celui qui a tout connu depuis 2ans en bleu.
Deuxième ligne gauche : Nallet.
« C’est un troisième ligne ? » « non ! » « C’est un centre ? » « non ! » « C’est Lionel Nallet ! ». Une activité tellement folle pour un joueur de son gabarit. Alors oui il choisit ses matchs, il joue avec parcimonie et il se préserve parfois. Mais une chose qu’on ne peut pas lui reprocher : jouer avec de la retenue. Il est l’homme de base du pack français et le n°4 le plus aboutit de cette équipe. La concurrence ne faisant pas spécialement légion a ce poste, c’est tant mieux.
Pilier droit : Mas.
Le meilleur du monde a ce poste. Il n’y a qu’à voir le tarif qu’il a mit a Marconnet il y a 5 jours… Je fais des prières vaudous tout les jours pour ne pas qu’il se blesse.
Talonneurs : Servat.
Dimitri blessé, Servat doit assumer seul ou presque le rôle de talonneur de l’équipe de France. Guirado est bien là mais davantage pour faire le nombre. Il est, on le sait, puissant mobile et éfficace. Et cerise sur la buche ? Il est le plaqueur sur qui on n’aime pas tomber.
Pilier Gauche : Domingo.
En perte de vitesse depuis quelques temps, il reste un « client » en mêlée. L’idéal pour lui serait de souffler un peu avant la coupe du monde car il vient d’enchainer presque 3ans sans pause et sa présence pour ce tournoi risque d’élimer encore un peu plus la machine.
Remplaçants : Guirado, Ducalcon, Thion, Chabal, Yachvili, Clerc, Poitrenaud.
A noter : Clerc remplace Skréla, qui est un peu "chat noir" avec l'équipe de France.
Conclusion : Prière pour que le savant fou qui gère les lignes arrière stoppe ses expériences maléfiques. En ce moment l’équipe de France de rugby, entre le n°11 et 15, c’est la tentative de croiser un rat et un bœuf musqué. C’est un peu rigolo, on essaye de les accoupler et en même temps on sait que c’est mal… On fait des tests un peu comme, gamin, on arrachait les ailes des mouches. Mais au final, c’est pas du joli.
Alors oui, c’est l’Ecosse. Alors oui, c’est le moment ou jamais. Alors oui Traille a joué (un peu par hasard dans les 10 dernières années) en 15, Huguet n’est pas une burne et Malzieu pas Iron Man. Mais comment peut-on expliquer, les yeux dans les yeux, a des joueurs comme Clerc, Malzieu, Poitrenaud, Fritz, Bastaraud, Boyet ou Wizniesvki qu’ils ne sont « pas assez ceci » ou « trop cela » ? On encore ne pas retenir Fall, Andreu, Palisson ou Estebanez de qui ont disait qu’ils étaient l’avenir des bleus… Alors soit on a dit des conneries, soit on est en train d’en faire. Une chose est sur, la mayonnaise c’est comme tout, c’est pas juste en mettant les ingrédients dans un bol que sa va prendre. Il faut aussi un petit peu d’huile de coude et il faut surtout du temps. Si on change la recette en plein milieu, soit on n’aura pas le temps de finir, soit ce sera du vite fait-mal fait… L’équipe de France a beaucoup a faire et encore plus a prouver. Le monde du rugby est, on le sent, moins enthousiaste que jamais et le respect qu’imposait les performances du passé contre les grosses nations s’estompent peu a peu. Il faut redevenir une nation qui fait peur et pour cela il faut commencer par pulvériser les Ecossais. Bon d’accord, par les battre ca sera déjà bien.