Le retour de la Nba (partie 22) : Les Celtics de Boston
Les Celtics de Boston :
Parce que la franchise est l’une des plus grandes de l’histoire, parce que l’effectif est composé de pas moins de 6 joueurs All-star et d’une pléiade de joueurs fantastiques, parce que le Boston Garden est l’un des stades les plus dingues et les plus passionné de toute la Nba, parce que la Franchise est marquée par des tragédies et des moments de gloires et de démence que seul Boston peut connaitre, parce que des légendes comme Larry Bird, Bob Cousy, Robert Parish, Bill Russel ont vécus leurs plus grands moments ici, parce que cette franchise est l’une des plus vielle et des plus stables de l’histoire et surtout parce que les Green-boys sont plus qu’une équipe… Voilà pourquoi les Celtics ne seront jamais une équipe comme les autres. Voilà pourquoi, partout en Amérique du nord, les matchs contre les Celtics sont ceux où la tribune est toujours pleine. Voilà pourquoi on aime ou on déteste cette franchise.
Dans mes souvenirs, les Celtics ont toujours eu une place particulière dans le cœur de tous fans de Nba : ils suscitent la haine ou l’amour bien plus vite que toutes les autres franchises et personne ne peut être insensible aux maillots verts et blancs des joueurs de Boston. Quand on évoque les Celtics, c’est l’image d’un bébé de 6mois dans les tribunes, habillés avec le maillot des Celtics agité par un père inconscient et probablement saoul. C’est l’image d’un stade entier qui court et enlace, englobe, avale littéralement, les champions victorieux d’un match au couteau. C’est l’image de la rivalité entre les Celtics de Bird et Lakers de Magic qui donne lieu a des matchs de folies. Les Celtics finalement, c’est la matérialisation d’un sentiment que le sport donne plus que toutes les autres activités : la passion.
L’effectif mérite de s’y pencher : on ne survole pas 10 titres de champions, 2 MVP (meilleur joueur de la ligue), 50 sélections aux différents All star Game, 3 champions olympique et 1 champion du monde comme ca… Et en plus cette équipe c’est vraiment une équipe de super héros.
Staff :
Coach : Doc Rivers. C’est le genre de coach prêt a se mettre en première ligne pour ses joueurs. C’est le genre de coach qui gère l’humain comme un mécano gère un moteur. Avec lui, les ficelles de la psychologie deviennent une science presque exacte. Il n’est pas un de ces coach technocrate qui parle en pourcentage et qui font faire 15 de vidéos par semaines a des joueurs bien propres et bien dociles. Non. Lui c’est le genre de coach a faire des discours de motivations d’avant match qui vous foutent la chair de poule, a vous tirer les larmes et à vous mettre des coups de cafetière dans les murs. C’est le genre de coach qui doit faire face aux 12 salopards tous les jours et qui les fait marcher au pas de course. Illustrations : Lors du match de saison régulière sur le parquet des Lakers, Doc a demandé à tous les joueurs mais aussi à tous les membres du staff de lui donner 100 dollars avant le match. A la fin du match et suite à la défaite des siens, il a pris cet argent (environ 2000$) et les a mis dans une enveloppe. Puis il a dit la chose suivante : dans cette enveloppe, il y a votre argent. Pour le récupérer ? Rien de plus simple. Il faudra venir défier les Lakers en finale Nba. Puis il a caché l’argent dans le faux plafond du vestiaire visiteurs. Nous sommes alors au mois de Janvier. 5 mois plus tard les Celtics sont en finale contre les Lakers.
C’est un super coach qui délègue une très large partie de l’approche technique pour se concentrer sur l’aspect stratégie et gestion des hommes. Un vrai personnage. C’est le Professeur Xavier.
GM : Danny Ainge. Il a réussit a relever une franchise mythique mais au fond du trou et les changer en champion Nba en l’espace d’un été. Grand artisan de la venue de Garnett et Allen puis de S et J. O’neal, du recrutement de Rondo, il est plutôt efficace dans le rôle qui est le sien surtout depuis 2007. Il a été désigné meilleur dirigeant en 2007 a 48ans.
Meneurs :
Rajon Rondo : Quand il est arrivé à Boston, personne n’a compris. Personne n’a compris que ca serait le plus efficace meneur de l’histoire de la franchise et ça dès sa 3ème saison Nba. La question qui brulait les lèvres était : « est-ce que ce jeune mec sera à la hauteur ». Après l’avoir vu jouer, se faire engueuler par Garnett, se faire laminer par Pierce, se prendre des soufflantes par Rivers, on pensait dire non. Et puis est arrivé le temps de PO. Et la, attention les yeux : transformation ! Il explose tous les compteurs pour un Rookie et deviens champion dès sa première année. Il enchaine avec une bonne saison mais pas non plus fantastique et les temps de PO venu : transformation ! Il tourne à presque triple double de moyenne (!) avec 16pts, 9,8 passes et 9 ,7 rebonds de moyenne… Aujourd’hui la question de sa capacité a se mettre au niveau des autres ne se pose plus : c’est lui le vrai leader de cette formation. C’est le Power Rangers vert…
Nate Robinson : Après le Power Rangers, CryptoNate Robinson, le seul ennemi de Dwight « Superman » Howard. Et inutile de dire que le vert lui va bien. Capable de mettre dedans de loin, de claquer des dunks énormes du haut de son petit mètre 78, de gérer la pression d’un match et de mettre de grosses séries, il reste l’une des valeurs sures au delà de la ligne des 3pts.
Avery Bradley : L’un des Rookie de la saison, son temps de jeu risque d’être très dépendant des blessures de deux joueurs susnommés.
Arrières :
Ray Allen : Le shooter le plus élégant de toute la ligue est encore là cette saison et notamment pour battre un record. Celui du plus grand nombre de shoot à 3pts réussit en carrière. Pour cela il lui manque 116 paniers à mettre lui qui en mets 180 par saison depuis quelques années, c’est a sa portée. Il est non seulement doué d’un talent inné et d’une gestuelle parfaite, mais en plus il est doté d’un sang froid hors du commun. Ray Allen est « Iceman ».
Delonte West : A part être l’amant de la mère de James, de connaitre des problèmes de drogues, de boisson, de pulsions suicidaires et des poursuites pour port d’arme illégal, West est aussi un joueur particulièrement complet. Il est de retour dans la ville où il a connu le moins de problèmes (c’est étrange…) Boston. Delonte West où le Hancock de Boston.
Von Wafer : Il est capable de scorer, il reste un joueur qui sait faire ce qu’on lui demande. Mais il ne faut pas trop lui en demander. C’est un joueur unidimensionnel que doit en partie le fait de ne pas avoir été viré après le camp d’entrainement à des matchs corrects mais surtout à la blessure de West absent pour les 3 prochains mois.
Ailiers :
Paul Pierce : C’est l’âme de cette équipe et une force de frappe non négligeable des deux cotés du terrain. Capable de défendre comme un mort de faim et de prendre des shoots impossibles, de prendre des rebonds et de provoquer des fautes. Il sait tout faire et surtout faire péter des câbles aux joueurs d’en face. Le plus fou c’est qu’il revient de loin. En effet, une nuit, il a été agressé dans une boite de nuit de Boston. Il a alors pris près de 11 coups de couteaux dans la face, la nuque et le dos. Il ne doit la vie sauve qu’à un blouson de cuir épais et à celui qu’il considérait comme son frère, Tony Battie, qu’il le porta en courant jusqu'à l’hôpital le plus proche. Paul Pierce c’est la rage de vaincre, l’envie de triompher, à n’importe quel prix. Paul Pierce est Cyclope, le symbole de son équipe et le chouchou du public (du Garden) à la fois
Marquis Daniels : Redoutable défenseur, capable parfois de scorer de loin, son véritable talent réside dans son impact physique redoutable pour un poste 2/3. Victime d’un KO en demi finale l’année dernière, il n’a jamais réussi a revenir dans les PO. C’est dommage pour lui qui devait essayer de bloquer Artest et/ou Bryant en finale.
Luke Harangody : Inutile de dire que ca va être dur de passer devant l’un des joueurs que nous avons cités. Il est là pour apprendre et faire de la viande fraiche a manger a l’entrainement pour les vieux papas de l’équipe.
Ailiers forts :
Kevin Garnett : Des bras comme des tentacules, un shoot mi distance ravageur, une défense sur l’homme parmi les meilleures du monde et une capacité à rendre ses coéquipiers meilleurs. C’est l’un des joueurs les plus redoutables sur un terrain du fait de sa tendance plus ou moins volontaire à mettre des pains, des coups d’épaule, des coups de coude… Et en plus ce coté méchant est doublé d’une vraie capacité à faire sortir des joueurs de leurs matchs en les insultants, en les vannant, en leur parlant, en leur dunkant dessus ou simplement en leur rendant la balle bien fort... Le pire, c’est que le gens l’aime parce qu’il est vilain. Oh oui le vilain ! C’est le Wolverine des Celtics : un mec adorable et attachant pour ceux qui sont dans son camps mais profondément détestable quand on est en face…
Glen Davis : Il y a deux ans, quand on parlait de Davis, on pensait au petit gros qui pleurait comme un bébé dans sa serviette, sur le banc, après s’être fait engueuler par Garnett. « Big baby » Davis… Et puis, on a découvert peu à peu le joueur. Une force de la nature qui n’hésite pas a utiliser ses qualités pour faire mal à son adversaire. Naturellement pourvu de bonnes mains mais surtout une force surnaturelle, il reste un mystère pour la science : comment un mec avec un taux de graisse si élevé peut être un athlète aussi émérite ? Il est le Blob.
Jermaine O’neal : Jusqu’à l’année dernière, il était le plus grosse arnaque du monde Nba. 20M$/an pour ne rien foutre. Des stats indigentes et une volonté qui n’était pas en adéquation avec ses moyens. O’neal au Heat qui voulait être champion, c’est comme si Guy Carlier cherchait à péter le record du monde du 400m… Mais malgré tout, le garçon a une carrière pas dégueu. Ses multiples blessures consécutives lui ont mis définitivement la tête sous l’eau. Il vient pour essayer d’avoir du temps du jeu et, c’est sur, on va lui en donner. Il fait parti des vieux briscards de cette formation et ses 900 matchs au très haut niveau vont aider la franchise dans les moments difficiles. Sa qualité principale, la force font de lui un être incertain : c’est la Chose.
Pivots :
Shaquille O’neal : Est-il encore utile de présenter le Big cactus ? Le Diesel ? Le Shaq ? C’est peut être la dernière saison de celui qui restera comme le pivot le plus dominateur de l’ère moderne. Futur membre du très restrictif hall des légendes, il vient pour apporter du poids de l’expérience et des points dans la raquette. Il va libérer des espaces pour Garnett et sa présence est non seulement signe qu’il veut gagner un titre et pas des sous mais surtout qu’il vient essayer de battre Kobe Bryant son meilleur ennemi, avec l’équipe rivale des Lakers, Les celtics. Sa force surhumaine et sa stature de colosse font de lui : Hulk.
Semih Erden : On l’appel le turque parce qu’on ne sait pas dire son prénom. On l’appel le turque parce qu’il est turque et parce qu’on ne sait pas d’où il vient exactement. Il faut bien le dire, il arrive en tant qu’inconnu et personne ne cherche a le connaitre. Les grandes stars américaines que sont les deux O’neal ou encore Garnett voyait en lui de la viande fraiche a malaxer dans la peinture. Mais ce brave garçon est surtout du haut de ses 24ans et de ses 2m08 un joueur qui a tout gagné dans tous les clubs où il est passé, qui sait mettre des points défendre et prendre des rebonds. Il vient se tester à l’échelon supérieur et il y a des défenses qui ne vont pas vraiment rire face à lui. On va vite apprendre son prénom.
Kendrick Perkins : « Que celui qui a déjà vu Perkins sourire lève la main… Personne ? ok. » Voilà qui résume bien le personnage. Sans être aigri, il ne donne pas vraiment envie de lui mettre des grandes claques dans le dos en l’appelant Jaqueline… En plus d’être assez disuasif niveau blague de potache, il est d’une intelligence qui tranche avec les taches obscures auxquelles il s’attèle. C’est un monstre physique mais surtout un joueur qui inspire une certaine crainte. Salement touché en finale Nba, il est absent 6mois. Espérons que l’abondance de bien à l’intérieur ne le prive pas de cette progression qu’il connait depuis 5ans. Perkins, c’est Le fauve.
Si nous étions GM :
PG : Rondo le power rangers vert
SG : Allen Icemen
SF : Pierce Cyclope
PF : Garnett Wolverine
C : J. O’neal La Chose
6ème homme : Nate Robinson / Saquille O’neal / Glen Davis / Delonte West…
Conclusions : L’effectif est monstrueux, l’ambiance est super bonne (en témoigne les vidéos publiées sur le net montrant des joueurs multipliant les blague de potaches et les jeux), le talent et l’expérience inhérent aux play-offs est une évidence, le coach en place semble le seul au monde à pouvoir tenir tête a tout de beau monde et surtout l’envie de tous ces joueurs de finir sur une bonne note est telle que, franchement, ont les voit bien aller au bout. Seulement l’effectif est talentueux, oui, mais franchement âgé. Le 5 majeur et le banc sont pachydermiques, oui, mais les égos sont aussi proportionnel et au moindre grain de sable, tout peut partir dans le mur.
En gros, cette équipe sur le papier fait rêver tout les gars qui suivent un peu la Nba. Mais les résultats ont intérêt à arriver vite sinon ca sent la grosse déception…
Les X men sont en campagne et ils veulent la peau du géant Lakers.
Notre pronostique : 3ème a l’est. On sait qu’ils vont gérer une partie de la saison pour ne pas être cramé en PO.