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La méchante présentation des clubs du Top 14 : Clermont (5/14)

11 Août 2012 , Rédigé par Pierre Ammiche Publié dans #Méchante présentation Top 14 2012-2013

Réclamé à corps et à cri(s), c'est le retour du seul, du grand, de l'unique : moi... j'avais pas envie de me faire voler la vedette. C'est mon blog merde ! 

 

Donc j'ai fait un sondage et comme Clermont arrivait en tête, c'était mon tour de pondre un article horrible sur un club que j'aime. Alors c'est parti : comme tous les gens de ma race, je suis convaincu que Clermont est le meilleur club de l'Univers intersidéral, qu'une soirée sans truffade ou sans tripoux est une soirée de merde et qu'il n'existe qu'un seul et unique parc d'attraction valable en France, Vulcania. Présentation du futur finaliste du championnat et de la H-Cup, l'ASM. 

 

 

10) Auvergnat d'adoption, intégriste de l’ASM :

 

Aussi loin que mes souvenirs et que ma consommation abusive d'éthanol me le permettent, j'ai le sentiment que tout me prédestinait à aimer l'ASM. Petit, obèse, radin et laid depuis toujours, tout me poussait vers l'amour inconditionnel de l'Auvergne et de ses ressortissants. De plus, depuis maintenant 10 ans, je m'impose une hygiène de vie à l'Auvergnate. Comme les convertis d’opportunité, je suis souvent plus royaliste que le roi…

 

5h20, je me réveille, par solidarité avec les employés de Michelin. Au menu : Saint-Nectaire et fromage de Salers au petit déjeuner en feuillant "La Montagne". La gorge sèche, je me sers un verre de Chanturgue. J’ai une pensée émue pour Loïc Jacquet.

 

8h45, je me rends dans le bistrot le plus proche. De préférence un où le me vante les qualités des vaches Salers et où l’on décore les murs avec gout de médailles multicolores, vestiges encore palpable des antiques triomphes bovins de l’Auvergne.

Je remercie tous les dieux (Saint Marsh, Saint Ledesma et Saint Merle) que ce lieu n'ai pas encore été racheté par les asiatiques de mon quartier.  

Accoudé au bar, je parle d'argent et de comment ne pas le dépenser. Je commande un verre de blanc sec que je refuse de payer. Après de longues minutes de négociations, je baisse mon froc et je paye en pièce de 2 et 5cts, juste pour faire chier le tenancier de ce minable tripot où l’on refuse de faire monocle (un verre à l’œil) même aux plus farouches défenseurs de Vulcania…   

 

A 10h30, solidarité avec Jamie Cudmore oblige, je suis murgé. Je rentre chez moi chercher sur Youtube des vidéos de Michel Dieudé et de Sébastien Viars. Je m’assoupis, comblé, en regardant la finale 2010 dans son intégralité.  

 

Vers 14h, je me réveille. J'emprunte aussitôt le Wifi de mon voisin pour foncer sur le forum du site de l'ASM, où j'anime des débats comme "Pourquoi Alexandre Audebert méritait l'équipe de France" ou "Elvis Vermeulen est-il le meilleur huit du monde ?". Après 2h30 de trollage informatique, je me lance dans la préparation d’une plâtrée de lentille du Puy au gouter. Le temps de trier les petits cailloux, il est 18h. Ma journée touche presque à sa fin.  

 

19h, après le gouter, je me rends à la brasserie auvergnate pour déguster un poêlon de truffade. Solidarité avec Nalaga oblige, en quelques moi j’ai pris 10 kilos, j’ai fait une dépression et ma femme m’a viré de la maison depuis longtemps. Mais l’estomac lourd (solidaire de Vincent Debaty), je quitte ce lieu divin. 

 

Je m'en vais me coucher, les yeux pleins d'étoiles et le cœur léger. J'embrasse une dernière fois ma collection de pneus, et je vais m'allonger, attendant serein que le sommeil du juste m'emporte avec lui et me fasse sombrer dans le néant.  

 

 

9)  Le meilleur public du monde 

 

A Michelin, Clermont est une formation encore plus redoutable. Michelin, la belle, Michelin la farouche, Michelin l’imprenable. Mais si le stade est une forteresse, cela est dû en grande partie à son public aussi formidable que taquin.

Qui chante « le petit bonhomme en mousse » contre Brive ? 

 

 


 

 


 Qui gueule « Berbizier une chanson » après un clash dans la presse ?

 


 

 

Qui affiche le Brennus lors de la venue des Coujoux, juste pour les faire chier ? Qui se déguise en Obélix, le ventre à l’air et la moustache au vent, même au cœur du rude hiver montagnard ? Qui arrive par train entier vivre des finales où l’on se fait violer à chaque fois ?

 

Tout cela lui a donc valu logiquement le titre de « meilleur public européen 2012 ».

 

Pour fêter ça : 


 

 

 

 

8) Jean-Marcelin 

 

A Clermont, comme l’un de mes camarades communiste (qui se reconnaitra et qui doit m’écrire un article depuis longtemps) le dit si bien, « ici, on aime toutes les civilisations ». Entendez que chez nous, on prend tout le monde sans regarder la provenance des produits : Fidjien, Georgien, Portugais, Canadien, Italien…

Mais on fait même mieux : le club s’est mis en tête de faire bien marrer la France entière en choisissant des joueurs avec des prénoms rigolos… Napoleoni, Davit, Ti’i, Morgan, Benson, Kini, Sitiveni… Mais le chef d’œuvre ? Jean-Marcellin !

Des prénoms comme ça, on en fait pas 40 par an. Heureusement, comme pour compenser son surnom envoi du pâté : « le Fidjien Blanc ».

Non parce que s’appeler Jean-Marcelin c’est déjà pas facile, alors si en plus ton surnom c’est : « Doudou » ou « Jeannot », niveau crédibilité tu repasseras.

C’est vrai qu’après, une question me brule les lèvres : à quand le prochain ? Quid du futur Jean-Nectaire ou Paul-Mimolette ? Merci à tous les parents qui pensent à nous faire marrer et qui font que notre scolarité est souvent moins longue grâce à eux.

 

 

7) Les doublons, nous, on s'en tape 

 

Toulouse = Novès, Novès = Doublons donc Toulouse = Doublons. Syllogisme implacable 

 

A Clermont, c’est un peu différent. Chez nous, les doublons on s’en tape. Parce que chez nous, quand certains laissent leur place pour aller garnir les rangs de notre sélection nationale, nous, on fait jouer les jeunes et les boiteux. Et en plus on ne fait pas les pleureuses dans la presse… Les Buttin, Fofana, Ric, Rado, Bardy, Nakaitacy, Chaume, et avant eux Jacquet, Domingo, Lapandry tous ont eu leur chance dans la saison grâce à ces fameux doublons. Alors merci, merci, merci les doublons !

 

 

6) Merceron-Troncon 

 

Comment un petit chauve et un nain obèse Italien ont pu tenir la baraque du meilleur club de l’Univers pendant presque 10 ans ? La seule explication possible : le talent. Mais attention : qu’on ne se méprenne pas. J’ai toujours eu pour Merceron le plus profond des mépris. Une sorte de haine viscérale. Une défiance naturelle qui me vient certainement de ma tendance à la haine des personnes dégarnies. Quant à Troncon, un neuf qui dépasse les 100kilos et qui est lui-même chauve… tout est dit.

 

Reste que sous la houlette de ce duo, Clermont n’a jamais été autant Clermont. Un club brillant, joueur, fantasque, mais incapable de gagner quoi que ce soit... Je vous hais, mais merci pour tout ce que vous avez fait.

 

 

5) Vern Cotter 

 

Sémillant, affable, sympathique, toujours le mot pour rire et la blague facile, Vern Cotter (qu’on surnomme aussi parfois « le Coluche du Cantal ») l’est peut-être dans le privé… Car pour les autres, pour nous, simples mortels, Vern est à peu près aussi marrant qu’un cancer du pancréas. Il parle peu, ne parle jamais trop fort et pourtant il pourrait faire chier dans son froc à Charlie Bronson en personne. A côté, Pascal le grand frère est un Bisounours. Avec lui : travail, travail, travail. 

 

Des fois, je rêve qu’il plonge ces yeux d’acier dans mon regard de terre-neuve, qu’il penche la tête de quelques centimètres sur la droite, et qu’il me dise, sans jamais ciller : « tu crois que je ne te vois pas ». Alors là, je me réveille en sueur, les draps trempés d’angoisse.

 

Quand j’aurais des enfants, je ne parlerais pas du Croque-mitaine ou de grand méchant loup. Je leur mettrais juste des vidéos de Vern Cotter en zone d’interview. « Si vous être méchant, papa passera un coup de téléphone à Cotter…

 

Si ça, ça vous fait pas flipper… 3min51…

 

 

 

 

4) Le Bizuth 

 

A Clermont, on s’est souvent fait « trisomiqué » par des joueurs… Nalaga qui prend 12 semaines de vacances d’été tous les ans et qui nous claque une dépression, Lauaki qui signe à Bayonne alors qu’il est un demi dieu à l’ASM (chose que je ne comprendrais jamais… comment peut-on aduler un mec sensé joué troisième ligne mais qui ne plaque pas, ne déblaye pas, ne pousse pas en mêlée, ne saute pas en touche et tente des coups de pied à suivre et des chistéras à longueur de match…), Paulse qui vient juste pour s’amuser 6 mois en France, Smit (dont on s’est un peu foutu de la gueule) qui passe pour faire coucou, Pisi qui vient faire une pige de 3 semaines, Alex King qui vient pour préparer sa reconversion, … Au début, je vous avoue que j’ai cherché pourquoi ça n’arrivait jamais aux autres. Pourquoi à Toulouse ou à Biarritz, on se fait rarement avoir par les joueurs venus du Sud. Et puis ça m’est apparue comme une illumination : parce qu’à Clermont, on est gentil. On est sympa. On est un peu les Bizuths du Top 14. Une équipe qu’on aime bien jouer en phase finale. Un groupe gentil avec des joueurs sympas. Bon après il y a Hines et Zirakhasvili… Mais bon, globalement, on est sympa.

 

 

3) La balle à l’aile, la vie est belle

 

A Clermont, on a inventé un registre rien qu’à nous. Le « large-large-relarge ». Pendant 4 ans, on a pensé pouvoir tout casser en ne jouant pas au ras et en jouant d’une aile à l’autre comme la Nouvelle-Zélande des années 2000. Une action à moins de 92 temps de jeu était vouée à l’échec, mais qu’est qu’on envoyait.

On a même mis des ailiers au centre pour être sûr que les 4 ailiers touchent le ballon… Rougerie, Malzieu, Fofana, Buttin, Sivivatu, Nalaga… On a même réussi à mettre un ailier à l’ouverture en faisant jouer Russel en 10. Des génies je vous dis !

Et puis ça faisait quand même des belles images pour Jour de Rugby.

 

 

2) Julien Bardy, Jamie Cudmore, justiciers poètes  

 

Comme la majorité de mes articles, Bardy et Cudmore sont aussi bêtes que méchants. Sorte de justicier pas masqués, Julien Bardy et Jamie Cudmore sont le bras armé de la justice des rucks. Des bras qu’ils ont solides et qu’ils ont tendance à te mettre dans le nez.

 

A l’image de Jésus, ils multiplient les pains. Généreux, ils distribuent. Mais parfois, leur réputation de joueur « taquin » les précède. Dès qu’un joueur tombe, le nez en sang, tous les regards se tournent vers eux. Comble de l’injustice, dès fois, et ben c’est même pas eux…

 

 

 

 

 

1) Le meilleur club de l'Univers 

 

Les chiffres ne sont pas spécialement parlant, j’en conviens. Mais comment peut-on réfuter l’évidence ? Clermont est le meilleur club de l’Univers. Comment un club qui a marqué un essai comme ça pourrait ne pas l’être

 

 

Tu peux toujours retrouver les présentation de BAYONNE  TOULON   RACING  et le STADE FRANCAIS 
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