La méchante présentation des clubs du Top 14 : le Racing (4/14)
J'ai fait un sondage sur la page Facebook, mais en fait j'ai fait comme j'ai pu. Cette semaine ca ne sera donc pas Clermont. Mais c'est moi le chef bordel ! Clermont sera le prochain, promis.
Sauf si je change d'avis...
Après avoir présenté le Stade Français, Bayonne, Toulon, c'est aujourd'hui au tour d'un autre club qui ne gagne rien, qui
se bat contre la crise mais qui s'y plonge avec allégresse tous les hivers et qui vire ou perd des entraineurs tous les ans sans jamais revoir leurs ambitions à la baisse. Leurs couleurs blanches
et bleues, leur piste d'Athlétisme, leur président anti-calendrier sexy : oui, nous parlons bien du club le plus au Nord du TOP14, le Racing-Métro 92.
Et qui de mieux pour vous présenter le club qu'un inconditionnel de Colombes ? Seulement comme tous les gens de sa race, et bien qu'il vive en banlieue
parisienne, Hervé Masherrbrice se prend pour un fidjien. Il m'a rendu son travail en retard, j'ai du le menacer pour le
voir revenir de vacances, il m'a filé un papier qui sentait encore le sable et la noix de coco, il pointe le ciel dès qu'il fini un paragraphe et il a une tendance à se laisser vivre au
sein du groupe qui agace les autres. Mais vu qu'il a un brin de génie, on lui pardonne tout quand il fait 200 lectures…
10) Le messie :
Quand ils sont au fond du trou même les athées qui n’ont jamais mis pied dans une église prient pour qu’un sauveur leur vienne en aide. Et le Racing était au
fond du trou. C’est alors qu’on aurait aperçu un jour des racingmen en pèlerinage à Lourdes à la recherche d’un miracle. Car un beau jour de l’Anno 2006, un riche et inconnu mécène en la personne
de Jacky Lorenzetti, était venu frapper aux portes de ce club mythique pour le plus grand bonheur des 300 supporters ciel et blanc de Colombes. Et peu importe s’il ne connaissait rien au rugby,
tonton Jacky c’était notre sauveur. Le messie qui nous a remis sur le devant de la scène, sous la lumière des projecteurs en France comme en Europe et éclipsé les huileux voisins roses, qui
désormais n’ont plus que le calendrier pour prouver leur existence.
9) Esprit Racing :
Chez les Ciel & Blanc on n’a jamais prononcé le mot Brennus. Trop de respect pour ce bout de bois vieux de 120 ans. Recruter des stars n’a pas empêché de
faire profil bas et les exemples ne manquent pas. Perdre la finale de Pro D2 contre Mont de Marsan en 2008 ou la demi-finale contre le MHR en 2011. Et encore cette année après avoir largement
dominé le RCT en première mi-temps et marquer zéro point en deuxième période pour laisser la qualification au varois. Non, au Racing on a l’esprit Coubertin. L’important c’est de participer, se
confronter aux meilleurs c’est notre devise. Gagner on laisse ça aux autres. Question de respect quoi...
08) La salle des spectacles de Nanterre :
C’était écrit quelque part. On croyait le Racing et Colombes indissociables. Mais comme toute histoire il y a une fin et le Racing va quitter définitivement le
terrain qui a fait sa légende. Terminés les supporters prêts à braver en hiver le froid et les vents glacés ; finis les matches reportés ou les rencontres jouées sous la neige, quand même
l’arbitre est incapable de voir les démarcations du terrain (cf Racing v Saracens H-Cup déc. 2010). On change de cap, une nouvelle ère va bientôt s’ouvrir avec la
construction d’un nouveau stade confortable. Stade qui, pour les ¾ du temps, fera office de salle
de spectacles à Nanterre... Bon au moins on se consollera en se disant que les sièges des spectateurs seront aux couleurs du club.
7) Jésus de Colombes :
Difficile pour tonton Jacky qui ne connaissait rien au rugby de se lancer dans un projet sans faire appel à un homme du métier. Et « Tant
qu’a faire je prends ‘Jésus’ » plus connu sous le nom de Pierre Berbizier, dixit Jacky. Tour à tour ange ou démon du rugby français, son sourire carnassier
rappel sans mal "le Joker" de Batman.
Froid et pragmatique il a porté à exécution le projet du patron et installe le club dans la partie qui compte du championnat au prix d’une longue liste
d’exactions au nom de son ego ; les Pichot, Auradou, Benetton, Dubois, Mannix, Chabal, Nallet tous coupables de ne pas adhérer au discours du chef. Mais l’image et les valeurs du club sont
trop importantes pour que Pierre puisse sévir impunément et à l’infini. Un hiver 2012 sportivement compliqué et une mutinerie des joueurs qui a fait la une de la presse plus tard, il est
débarqué, remplacé par son adjoint. Mais qu’on ne se trompe pas, ‘Jésus Pierre’ veillera toujours sur la destinée du Racing. Parce-que si on ne le verra plus sur les bords des terrains lui il
sera toujours présent à nous surveiller du haut de son bureau de Directeur générale en charge du Sportif.
06) Tengo una camiseta :
Du merchandising à tout va, inondés de partout par les produits dérives, du slip aux porte-clefs... Et que dire des nouveaux maillots toujours
plus ridicules qui chaque année font leur apparition au nom du marketing souverain pour vider les poches des supporters. Presque à en oublier que le maillot et ses couleurs sont comme le drapeau
national, orgueil et fierté des supporters inconditionnels. Et nous les racingmens on est fiers d’avoir un seul et unique maillot depuis 130 ans, qui contribue à faire de notre club une légende.
Un maillot, des couleurs pour l’éternité.
05) Les flux migratoires :
On a pu constater en Ile-de-France un phénomène qui étrangement peut se rapprocher d'un flux migratoire entre Paris et sa banlieue. Les premiers signes de ce
phénomène étaient observables en 2007 avec le passage au Racing-Métro 92 de deux joueurs symbole du Stade Français Paris, David Auradou et Augustin Pichot. Les vannes étaient ouverte : Jérôme
Fillol puis Julien Saubade, Mirco Bergamasco, Guillaume Bousses, « El Mago » Hernandez et cette saison un des derniers bijoux parisien, Dimitri Szarzewski.
Deux théories circulent à la Croix de Berny : 1) Tonton et Jésus ont du se dire que pour gagner le Brennus l’options était de recruter un max (non pas
Guazzini, arrêter avec ça !) de joueurs pluri-titré avec le Stade Français. 2) Pour les supporters ce n’est du qu’à l’irrésistible attractivité du légendaire maillot Ciel et Blanc. Et pour le
moment ce sont les supporters qui ont raison. Oh comment on aimerait se tromper ! (Pierre : l'argent n'a rien à voir avec ça, qu'on se le dise.)
04) La mascotte :
Avec le look d’un surfeur californien, il trainait sa blonde chevelure aux courant d’airs de Colombes. A défaut
d’en avoir une, Simon Man(n)ix c’était la mascotte des supporters ciel et blanc. Entraineur des lignes arrière depuis cinq ans, ses hurlements
caractéristiques et inimitables sont aujourd’hui une marque déposée. On l'a même vu porteur d’eau, s'adressant aux joueurs pendant les matches pour leur glisser au passage d'improbables
combinaisons d’attaque. Sacrifié par « jésus » un triste 26 novembre 2011, sois-disant pour le bien du club. (Pierre : Quand on voit le niveau des lignes arrières du Racing…Deux interventions en deux paragraphes ? Je suis en train de
saloper son article. J'arrête promis)
03) Le trophée de Pierre :
Au Racing on doit aimer les trophées. Déjà à l’origine du prestigieux Challenge Yves-du-Manoir dans les années 30, voila que Jacky vient nous pondre un nouveau
trophée censé célébrer les valeurs de l’arbitrage en hommage au Baron Pierre de Coubertin. D’après la légende cette idée de trophée naquit à la suite d’une table ronde avec Pierre Berbizier et Sébastien Chabal d’un coté et Didier Mené et Christophe Berdos
de l’autre coté sur le thème de l’amour et la fraternité dans le rugby qui aurait ému et inspiré tonton Jacky. Bon a priori c'est juste une légende…
02) Derby du NORD :
Des Derby dans le Sud Ouest il y en a toutes les semaines. Le plus connu et chaud sans doute le derby basque entre le BO et l’Aviron. Mais avec le retour en
Top 14 des racingmen on peut légitimement parler d’un nouveau derby dans le panorama rugbystique nationale. Le derby du Nord, comme on aime dire dans les contrées au sud de Toulouse ou des…
blaireaux (oui, oui allez lire certains forums…). D’un coté ceux qui aiment mettre en avant un calendrier (… pas comme les autres), les paillètes et les filles du Moulin Rouge. De l’autre un club
historique et légendaire, attaché aux valeurs de l’ovalie qui sont le courage, l’humilité et le combat. ‘Le sport au centre des débats’ comme aime dire Jacky. Mais surtout, car c’est aussi la
règle principale de chaque compétition, il s’agit d’une opposition pour légitimer la suprématie rugbystique du Pole Nord. Et le Racing est sans conteste le nouveau club leader. N’en déplaise aux
roses de Charlety.
1) Fidji sur seine :
Pas de soleil ni de cocotiers dans le 92, mais beaucoup de froid en hiver ce qui n’empêche pas les Fidjiens une fois arrivées de s’installer pour ne plus les
déloger. Ils ont fait de la banlieue « sud » leur eldorado. En augmentation chaque année, les premiers ont débarqué en 2007 et aujourd’hui sont tous réunis autour de leur père spirituel
Sirelli Bobo, accessoirement joueur au Racing. Un ailier capable du meilleur (marquer des essais de 80m, lâcher des coups de la patte d'oie dans
ses 22m) et du pire (rater 7 plaquages en défense, taper à suivre dans la tribune de presse, dégueuler un ballon à 5m de l'en-but...).
Tonton Jacky très perspicace a compris qu’il fallait aussi nommer comme entrainer un fidjien pour être sur que les
combinaisons seront finalement comprises. Je vous prédis que ça va saigner cette saison…
Un grand merci à Hervé Masherrbrice pour cet article.
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