La méchante présentation des clubs du Top 14 : Le Stade Français (3/14)
Qui de mieux pour vous parler du club de la capitale qu’un « titi », un garçon né et élevé à l’air pur de Paris ? Qui de mieux que quelqu’un qui pense avoir le sang bleu et rouge, qui a la collection compète des calendriers des dieux du stade et des slips kangourou rose à fleur de Lys ? Qui de mieux que quelqu’un qui prend place à Charlety toutes les semaines, qui pense que le mot « Stade » est toujours plus beau quand il est suivi de Français et qui pense qu’au Sud de la porte de Choisy et qu’au Nord de la porte de la Chapelle, ce sont des "paysans". Présentation du club qu’on adore détester, par « La panthère Rose », immonde parisianiste pro Argentin.
Numéro 1 : Charlety
Déjà, il faut comprendre une chose : Le Stade Français est une équipe de vagabonds. Le SF, ou le seul club du Top14 qui peut organiser des entrainements sans trembler dans 10 ou 12 endroits différents au cours de la saison… Charlety, la Cité U, Carpentier, Le Hara du Plessis, le stade municipal de Chatou, le parking du Leclerc de Plaisir, la salle communale de Sucy-Boneuil…
Mais la maison temporaire du Stade Français depuis 3 ans, c’est le grand, l’unique, le formidable Stade Charlety.
Mais on ne va pas se mentir, c’est en attendant mieux. Car si ce Stade Charlety est le stade le plus redoutable et le plus redouté de France par les supporters de nos grossiers adversaires provinciaux, c’est la redoutable bronchiolite qui leur fait peur. La faute aux courants d’air…
Un immense stade Parisien de 20000 places où parfois, pour les immenses affiches qui ne sont pas « délocalisés », viennent s’amasser dans la folie des fins d’après-midi parisiennes près de…7000 personnes. Pourquoi un tel désamour ? Déjà, ce stade horrible que personne ne connait est un stade mal vendu. Les évènements de qualité y sont nombreux mais les mongoliens qui gèrent l’image du stade ne communiquent nulle part et sur rien…(http://www.paris.fr/loisirs/ou-faire-du-sport/stade-charlety/p9459 : juste pour le lol)
A titre d’exemple, l’évènement qui attire le plus de monde de manière récurrente est la brocante annuelle organisé en son sein.
Et que dire de cette piste d’athlétisme ! Cette foutue piste ! Alors oui, le meeting Areva de mon cul a lieu une fois par an, sur une durée de 24 heures. Mais 10 fois par an, (13 si on compte le Challenge Européen), tu as le droit de payer les places les plus chères du monde pour être au mieux à 20 mètres du terrain. J’en peux plus ! J’en peux plus de tenter de deviner ce qui se passe sur un quart des actions. J’en peux plus d’avoir l’impression de me faire en***é par les tarifs qui augmentent toujours (« Jurisprudence passage à l’Euro » que ça s’appelle), j’en peux plus d’avoir l’impression constante de jouer en Ukraine, dans un stade battu par les vents et où l’ambiance est mise par deux virages faméliques… Et pourtant, malgré ça, les supporters du SF ont été reconnus meilleur public de France en 2010-2011. Dans les dents des ignares de la campagne qui s’amassent en nombre dans les stades exigus de la France d’en bas.
Numéro 2 : Max
Max, ici à Paris, c’est Max Guazzini. Un génie visionnaire qui a fait d’une équipe de peintre, un club d’artiste. Max, c'est des joueurs venus se refaire un nom qui pleuvaient à chaque mercato, c'est une famille qui s’est construite dans les doux refrains de Dalida
C’est une volonté, qui allait parfois trop loin de démocratiser le rugby, c’est le Stade de France plein comme un œuf, c’est les drapeaux, c’est l’amour d’une équipe, c’est la gentillesse incarnée, c’est les maillots dégueu rose, Diagne de Poitiers, marron fleur de Lys… Max c’est les esclaves sexuels huilés, les calendriers à poil (toujours avec de l’huile), c’est les strings SF, c’est les femmes qui affluent au stade, c’est les places à 5euros, c’est Jean Bouin, c'est la colonie Italienne, c'est Ewan McKenzie le bouffeur de "Sanwich", c'est 5 titres de champion de France et deux finales de H-Cup. Et si Thomas Savare a sauvé le club et est venu rétablir une situation dramatique, Savare est la raison mais Max est et restera le cœur du Stade Français. Max c'est Paris et ça le sera toujours.
Numéro 3 : Bibi Auradou
« Bibi » Auradou…. Alors non, David ne porte pas le surnom du phoque le plus célèbre de l’Histoire parce que c’est un manchot. Bien au contraire. Grand technicien de la distribution de marron, Bibi était surtout connu pour ses qualités de sauteur. Seulement rendons à César ce qui appartient à David (il faut suivre) : David c’était aussi et surtout l’un des joueurs les plus pénibles du Championnat de France. Un mélange entre Julien Bardy et Rob Linde. Un tricheur émérite qui passait le plus clair de son temps hors-jeu, à tenir le neuf adverse, à pousser le sauteur d’en face, ou encore la main posée sur une balle qui traine dans un ruck. Auradou où l’expression la plus aboutie de son temps du rugby-champagne à la sauce Stade Français…
Comme au Stade on a toujours beaucoup aimé sa finesse et sa délicatesse, Bibi est devenu cet été l’entraineur des avants du SF. Une sorte de promotion, lui qui errait toutes les semaines au club house parisien dans l’espoir de mettre une tartine de phalange à un ancien camarade de jeu. Dès cette saison il va pouvoir coacher celui qui se présente comme son fils spirituel : Alexandre Flanquart. Ça promet.
Numéro 4 : Les héros de mon enfance
Quand on me parle du Stade Français, moi, je pense aux héros de mon enfance. Je pense aux Sylvain Marconnet, Peter De Villiers, David James, Diego Dominguez, David Venditti, Christophe Dominici, Augustin Pichot, Nani Corletto, Olivier Brouzet, Remy Martin, Patrice Tabacco, Christophe Juillet, Christophe Moni, Thomas Lombard, le duo Auradou-Chaffardon, Fabrice Landreau…
Numéro 5 : Les produits dérivés de « grosse tata »
Un jour, dans un pays fort fort lointain, il y a fort fort longtemps, le rugby allait bien dans le meilleur des mondes. Les piliers mettaient des tartines et poussaient en mêlée en attendant la mêlée d’après. Les centres faisaient 70 kilos en envoyaient du jeu de partout, Thomas Casteignede pouvait jouer 10 ou 12 ou 13 ou 15, Traille et Fritz jouaient troisième ligne aile, Jonah Lomu était une légende, les Anglais n’étaient pas champions du Monde, Richie McCaw se faisait violer par les gros quand il tombait dans le camp adverse… Et puis un jour, le monsieur qui était le chef de ce monde idyllique a dit : « tiendez, si on deviendait professionnel ? ». Alors Mike Catt, un fourbe Anglais a dit d’accord. Et la… C’est le début de la fin.
Vu qu’il fallait des sous pour payer les joueurs, on s’est mis à demander du blé à ceux qui en avaient : les autres. Droits télé, départ vers un club plus grand, coupe d’Europe… Fini les bagarres qui « choquent les enfants », fini les derbys houleux qui « font honte à nos régions », finis les déclarations rigolotes à base de « descoinchage » et de « on va le tuer ».
Et là, le Stade Français a une idée formidable à savoir faire cracher des sous a ceux qui en ont plein : les supporters. Ils créent alors ce qu’on appelle « les produits dérivés ». Et là c’est parti pour la grande foire à la saucisse : calendrier, string, maillot de bains, capotes… Tout doit être rose et moche. On balance de la fleur de Lys de partout, on vend un maximum de débilités à ces cons de parisianistes. « Eh Roger, j’ai une idée ! On va foutre l’abonnement à 450€, les places au perchoir à 25€, on va leur vendre des maillots différents chaque année et des shorts de bains dégueu ».
Les autres clubs, jaloux nous ont alors honteusement copiés. Non sans dénoncer, je cite, nos « couleurs de gros pédés » notre attitude qui "perversifie le rubbbby" et ses sacrosaintes valeurs et qui "condamne le rugby d'avant". Ma réponse à ses jaloux est simple : allez-vous faire mettre, bande de paysans.
Numéro 6 : L’agoraphobie
A Paris, on n’aime pas trop les dégenérés de la campagne. Et ces derniers sont à peu près tous ceux qui vivent au-delà de la deuxième ceinture. Mais rassurez-vous, si nous on se fout un peu des troglodytes et des culs pleins de terredu Sud-Ouest, eux nous vouent une haine viscérale. Dès lors, les Stadistes sont victime d’une chose qui n’existe que dans les grandes villes : une forme aigue d’agoraphobie. Pour le dire simplement, nos joueurs angoissent à mort quand ils sortent de leur maison, et ils se mettent à faire des conneries. L’année dernière : une seule petite victoire à l’extérieure contre l’Union Sportive des Analphabètes de Perpignan.
Pire : nous avons subit les pires outrages à Brive, à l’UBB, à Agen, à Lyon… Que des « défaites encourageantes » contre des « grosses équipes », qui se sont montrées « plus réalistes »… Discours hypocrite visant à dédramatiser l’impact d’une bonne grosse branlée. Foutue agoraphobie…
Numéro 7 : Les entraineurs mangeurs de « sanwich »
Ils sont quelques-uns à être passés en coup de vent sur les bords de la Seine. Le premier d’entre tous, escroc parmi les escrocs : Ewan McKenzie. Au bout de quelques mois, le SF a la bonne idée de le virer. Max dit qu’il était venu pour « manger des "sanwich " ». Un plus tard le stade Français est au fond du gouffre. McKenzie, lui, est depuis devenu l’entraineur de l’équipe la plus spectaculaire du Super Rugby. Tout va bien.
Dans le même temps arrive alors Jacques Delmas. L’entraineur qui refuse le jeu, les initiatives, et de manière plus globale, les passes dans leur ensemble. J’étais content : on était enfin revenus aux vraies valeurs du rugby et du Stade Français. Seulement, à plus de 12 chandelles par match, ça commence à faire beaucoup. Deux saisons plus tard et surtout après avoir frôlé la relégation deux fois, il est enfin délivré de ses obligations par Max la menace. Deux ans qui en ont paru huit. Et huit de sandwich, c’est super long…
Numéro 8 : Rendez-nous Rémy Martin
Dans le cercle des poètes disparus, je demande l’intellectuel de la bande. Moitié homme, moitié percheron, Martin c’est un blond peroxydé, qui tient plus de l’armoire normande que du joueur de rugby et qui sévit dans le Top14 depuis près de 10ans. Il est là pour mettre des tartines, des bouchons, des percussions et pousser comme un âne. Un guerrier qui manque au Stade Français notamment dans les générales… Mais moi ce qui me manque le plus, ce sont ses gestes techniques qui me rappellent parfois un Sudaf’ à la réputation d’artiste incompris, Bakkies Botha…
Numero 9 : Les Argentins
Terre d’asile s’il en est, le Stade Français a été le premier à faire l’expérience argentine. Et des Argentins, il y en a eu … Hernandez, Pichot, Corletto, Roncero, Contepomi, Mières, Tiesi, Leguizamon, Martin-Gurruchaga, Quesada… Sans compter les italos-Argentins comme Parisse ou Dominguez, les hispanophones comme Lemoine, ceux qui ont tête d’Espagnols comme Auradou…
En gros, Paris, c’est l’Argentine. La preuve, le quartier Latin (quartier où on fait souvent la fête) se meurt un peu depuis le départ de l’armada Argentina-latine. Enfin surtout depuis le départ de Nani Corletto en fait…
Numéro 10 : L’instauration des animations « toutes pourrites »
Max, c’est aussi les spectacles à l’américaine avant les matchs. Les arrivées de ballons merdiques en hélicoptère, en char, en jet-board… Je me surpris, il y a deux ans, après une branlée à domicile et un spectacle dégueulasse sur le terrain dire à mon père au moment du spectacle pyrotechnique PMU-Société Général-Carrefour-Casino-McDonald : « tu penses pas que le blé qu’ils dépensent pour ces conneries, ils pourraient le mettre dans des joueurs plutôt que dans cette merde… »
Mais ça n’est pas qu’une question d’argent : la vulgarité n’a plus de limites dans ces stupidités. Après les esclaves sexuels huilés, après une meuf à poil, on a eu le droit au comble du vulgaire : un concert de Collectif Métissé…
Par magie, le Stade Français a réussi à faire venir des gens qui n’aimaient pas le rugby voir des matchs de rugby, et les yeux pleins d’étoiles ils déferlent au Stade de France dans l’espoir de voir une apparition de Johnny ou une course de caisse à savons autour de la piste d’athlé…
Mais bon, le Stade de France c’est déjà plus Paris. Bande de Paysans…