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Rugby - Top 14 : Le XV de la mi-saison

28 Décembre 2014 , Rédigé par Pierre Ammiche Publié dans #Top 14

En préambule, je rappelle comme toujours que cette sélection est discutable, relative et personnelle. Je me suis appuyé pour faire mes choix sur des données objectives (stats, chiffres et temps de jeu officiels) mais aussi sur mon ressenti, mes impressions et ce que je vois soit au stade, soit devant ma télévision. Je suis comme toujours ouvert pour en discuter dans vos commentaires où via mon compte twitter (@PierreAmmiche)


Alexandre Menini (11 matchs, 8 titularisation, 520 minutes)

Devenu incontournable avec Toulon en dépit de la concurrence de Xavier Chiocci, c’est pour sa capacité de déplacement et ses quelques coups d’éclat en défense (14 plaquages contre Brive, 12 contre Clermont) que j’ai choisi Alexandre Menini. Sans être un tueur en mêlée fermée, il dispose d’un profil proche de Thomas Domingo. Mais il est clairement un ton au-dessus du pilier clermontois sur cette première partie de saison.

 

 

 

 

 

 

 

 

Crédit photo : Icon Sport

Mentions : Taulafo (Stade Français), Tonga Uiha (Oyonnax), Nariashvili (Montpellier)
 


Remi Bonfils (12 matchs, 7 titularisations, 535 minutes)

Le poste de talonneur est un poste rude et concurrentiel et les talons sont rarement incontournables avec leurs clubs. Un joueur talentueux et qui profite aussi de l’absence de ses concurrents : Remi Bonfils. Là encore un joueur se déplaçant beaucoup, capable de très gros matchs défensifs (21 plaquages contre Grenoble, 12 contre Brive) mais surtout, chose déterminante pour le poste, il fait partie des tous meilleurs lanceurs du championnat.

 

Crédit photo : Icon Sport
Mentions : Guirado (Toulon), Acquier (Brive), Etrillard (Bayonne)
 

 
Uini Atonio (11 matchs, 10 titularisations, 650 minutes)
 

Parfois très (trop) indiscipliné, parfois mutique alors que capitaine, parfois un peu juste physiquement… Mais quel joueur ! Sa tenue en mêlée fermée est de très haut niveau. Mais c’est surtout sa capacité à faire le bon choix offensivement qui frappe. Techniquement très juste, physiquement très fort. Et son inexpérience du très haut niveau laisse présager d’un avenir magnifique. Un bémol cependant : Rabah Slimani aurait au moins autant mérité sa place. Et l’émergence du rochelais, chouchou du staff du XV de France (et un peu des médias) va peut-être priver du Tournoi l’un des meilleurs piliers droits (sinon le meilleur) du championnat.

 


Mentions : Ric (Clermont), Slimani (Stade Français), Mas (Montpellier)

 

Juandré Kruger (9 matchs, 8 titularisations, 641 minutes)

Juandré Kruger, c’est un peu l’anti-bok. Vif, mobile, adroit, sauteur. Bref, un deuxième ligne qui aime les espaces mais qui ne rechigne jamais à la tâche. Auteur d’un doublé face à Brive, il est le preneur de balle numéro 1 de son équipe et l’un des meilleurs contreurs du Top 14. Il justifie de mieux en mieux ses 17 sélections en équipe nationale. Mais attention : Kruger n'est pas qu'un sauteur… Pénible, c'est un véritable poison dans le jeu au sol. Et cela, souvent pendant 80 minutes.

 

Crédit photo : Icon Sport

Mentions : Vahaamahina  (Clermont), Timani (Montpellier), Le Devedec (Bordeaux)
 
Romain Taofifenua (10 matchs, 9 titularisations, 591 minutes)

Un seul chiffre pour illustrer la transformation de l’ancien catalan : 12. 12 kilos de perdu et voici que l'ancien tronc d’arbre de Perpignan s’impose comme l’un des meilleurs du championnat à son poste. Faisant parfois oublier Botha, faisant 2 fois la paire avec lui, ses performances lui valent d’être re-convoqué en équipe de France. Toujours aussi dur, et maintenant capable de tenir des matchs de très haut niveau : Tao est aujourd’hui redoutable.
 

Crédit photo : Icon Sport

Mentions : Méla (Brive), Van der Merwe (Racing), Maestri (Toulouse)
 


Kevin Gourdon (13 matchs, 11 titularisations, 893 minutes)

La stat qui tue : c’est le joueur qui a battu le plus de défenseurs sur ce début de saison avec 40 duels gagnés. Omniprésent à l’ASR, capable de tout faire ou presque, meilleur défenseur des Maritimes (20 plaquages contre le RM, 12 contre Bayonne et Montpellier, 15 contre Oyonnax, un pointe à 25 (!) contre Clermont), son nom revient même timidement au moment d’évoquer l’équipe de France. Un Xv de France où Collazo, son entraineur, le verrait bien (« Je suis prêt à mettre un billet sur l'arrivée de Kevin dans le groupe France dans les mois qui viennent. »)

 

Crédit photo : Icon Sport

Mentions : Hauman (Brive), Monribot (Bayonne), Puricelli (Lyon)
 

Imanol Harinordoquy (10 matchs, 9 titularisations, 677 minutes)
 

Qui aurait pu dire, sans passer pour un faisant, qu’Imanol allait revenir à un tel niveau. Blessé presque toute la saison dernière (à peine plus de 800 min sur l’ensemble de l’exercice précédent), nombreux sont ceux qui pensait que le Basque allait vivre une pré-retraite dorée sur les bords de la Garonne. Et pour tout dire, je le pensais aussi. Et voilà que malgré ses vieux genoux, le bondissant 3eme ligne renoue avec le très haut niveau. Impeccable en touche, solide au sol, présent dans le jeu et impliqué, Harinordoquy enchaine les gros matchs. A tel point qu’un retour au sein du XV de France semble aujourd’hui possible.

 

Crédit photo : Icon Sport

Mentions: Vanderglas (Grenoble), Ouedraogo (Montpellier), Lapandry (Clermont)

 


Sergio Parisse (11 matchs, 9 titularisations, 796 minutes)

Et si la meilleure manière d’apprécier l’impact d’un joueur était d’observer comment son équipe évolue… sans lui. Absent seulement 4 fois du XV de départ cette saison, sans lui, le Stade Français s’est incliné à 3 reprise. Sur le terrain ? Sergio Parisse est tout simplement un patron. Capable de percer (70m contre le Racing, 94 contre Montpellier, 98 contre Bayonne, 92 contre Lyon) mais surtout de se muer en animateur, en provocateur, en sauteur, en combattant… Bref, Sergio, c’est la classe.
 

Crédit photo : Icon Sport

Mentions : Lee (Clermont) Grice (Grenoble) Smith (Lyon) Ollivon (Bayonne)

 

Charles McLeod (12 matchs, 10 titulaires, 769 minutes)
 

C’est l’une des bonnes pioches du FCG cette année. Débarqué dans l’Isère en provenance des Sharks. Et autant le dire tout de suite, je ne connaissais pas du tout ce joueur en dépit de sa sélection en équipe nationale sudaf’ en 2011 (14 minutes contre la Nouvelle-Zélande). Parfait dans le rôle d’accélérateur de particule qu’il faut au FCG, il s’est totalement imposé à Grenoble.
 

Crédit photo : Icon Sport

Mentions : Audy (La Rochelle), Lesgourgues (Bordeaux) Pejoine (Brive)
 
Camille Lopez (7 matchs, 6 titularisations, 480 minutes)

Hésitant en début de saison entre Toulon et Clermont, Camille Lopez a certainement fait le bon choix. Devenu indiscutable (ou presque) avec l'ASM, il s'est surtout installé aux commandes du XV de France. Une  décision qui tient autant à la blessure de Trinh-Duc qu'aux progrès notables de Lopez. Meilleur en défense, plus constant, efficace au pied : il est aujourd'hui l'un des meilleurs du championnat à son poste. Son temps de jeu relativement faible aurait pu me faire préférer Wisniewski, excellent depuis 6 mois. Mais l'impression de solidité et surtout d'assurance dégagées par Lopez m'ont fait trancher en sa faveur.

 

Crédit photo : Icon Sport
Mentions : Wisniewski (Grenoble), Urdapilletta (Oyonnax), Goosen (Racing)

 

Alipate Ratini (10 matchs, 10 titularisations, 780 minutes)

Explosif, efficace, puissant mais surtout incroyablement inspiré depuis le début de la saison, Alipate Ratini est ce qu'on appelle un "phénomène". Avec seulement 3 essais sur toute la saison dernière, il signe un 10/10 cette saison : 10 matchs, 10 essais. Des chiffres hallucinants (750m gagnés, 75m par match, une cinquantaine de duels gagnés) qui témoignent aussi des ambitions de jeu du FCG sur cette première partie de saison.

 

Crédit photo : Icon Sport
Mentions : Nakaitaci (Clermont) – Vuidrawuvalu (Stade Français) – D.Smith (Toulon)
 

Maxime Mermoz (12 matchs, 12 titularisations, 922 minutes)

C'est enfin le retour de Maxime Mermoz au premier plan. Joueur élégant, racé, alliant du punch et une capacité a faire jouer avant ou après contact… Bref, un joueur de rugby. Ce qui change (à part le temps de jeu hein) par rapport à l'an dernier ? Et bien Wilkinson est parti, Giteau joue peu et Mermoz retrouve son poste de 1er centre et de régulateur du jeu toulonnais. A un tel niveau, il est juste incontournable en club. Et le XV de France pourrait y voir un signe.

 

Crédit photo : Icon Sport

Mentions : Fofana (Clermont) Olivier (Montpellier) Hansell-Pune (Oyonnax)


Alexandre Dumoulin (10 matchs, 8 titularisations, 632 minutes)

Préféré à Roberts au Racing, titulaire pour la tournée avec le XV de France, cette saison est clairement celle de Dumoulin. Jouant 12 ou 13, ce pur puncheur a su se rendre indispensable au sein d'un effectif très riche. Excellent défenseur mais surtout capable de briser la ligne seul, il apporte une forme d'incertitude dans la ligne d'attaque francilienne. Auteur de 2 essais cette saison (plus deux passes décisives), il manque encore peut-être un peu de réalisme. Mais un joueur qui apporte énormément à son équipe et qui donne un vrai coup de jeune aux arrières du Racing.
 

Crédit photo : Icon Sport

Mentions : Hunt (Grenoble) Danty (Stade Français) Barraque (La Rochelle)
 


Benito Masilevu (12 matchs, 9 titularisations, 771 minutes)

L'abus de langage est aisé, le superlatif un peu trop facilement dégainé. Mais Masilevu est tout ce qu'on attend d'un joueur fidjien, et même un peu plus. Véritable magicien, capable de gagner ses duels de toutes les manières possibles, Masilevu est un mec pas comme les autres. Et le pire ? C'est que le mec colle des caramels de l'espace dès qu'il le peut. Mon meilleur souvenir de cette demi-saison, c'est son duel face à Ratini et ce match de cinglé entre Brive et Grenoble… Masilevu, le gars pour qui je pourrais mettre 30 balles dans une place. Pour Brive. Et sans trembler. Et ça c'est fort.  

 

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Mentions :  Talebula (Bordeaux), Mitchell (Toulon),
 

 

Scott Spedding (12 matchs, 12 matchs 960minutes)

Pas besoin de l'avoir attendu en Bleu pour voir que l'arrière de l'Aviron a franchit un cap. Toujours aussi puissant, inspiré sur ses relances, il est LE joueur qui amène un peu de folie à Bayonne. Et que dire de son jeu au pied ? Tout simplement énorme. Ses 3 match en équipe de France couronnent un joueur qui pour ne rien gâcher est un bon mec.

 

Crédit photo : Icon Sport
Mentions : Dulin (Racing), O’connor (Toulon), Germain (Brive)

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S
Votre blog est une source d'inspitation ! merci pour vos articles.<br /> Patrick.
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P
Bonjour, <br /> <br /> Merci de votre commentaire. Je suis malheureusement à court de temps pour alimenter le blog. J'espère avoir plus de temps dans les semaines à venir. <br /> <br /> <br /> Pierre
D
Merci pour cet article .
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