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France – Pays de galles : notes des joueurs

21 Mars 2011 , Rédigé par Pierre Ammiche Publié dans #Tournoi des VI Nations 2011

France – Pays de galles : notes des joueurs

 

Après une victoire, les notes sont bonnes. Après une victoire contre un adversaire qui venait pour gagner le tournoi, après une défaite piteuse contre l'Italie, après un match engagé et surtout après LE match référence du tournoi (et peut-être même de l'année, c'est dire la piteuse année) les notes sont glablement suréavluées. Mais pourtant elles sont cohérentes au vue du match que les bleus viennent de jouer. 

 

Domingo : actif, puissant et surtout toujours aussi dynamique, il se paye non sans raison une bonne vielle paire de crampe dans les 5dernières minutes.

N’ayant pu briller en mêlée, c’est donc dans sa défense au ras qu’il s’est montré le plus à son avantage avec une pénalité arrachée et 9 plaquages. L’action symbolique ? Sur l’engagement consécutif à l’essai de Nallet (1er), il franchit plein champ au beau milieu de ses 22m en explosant ou entrainant dans sa course 4 gallois.

Le bémol : deux pénalités concédées (dont une un peu sévère) dans les 10 dernières minutes de sa prestation.  Il est sorti à la 77ème pour céder sa place à Mas.

 

La note : 7.5



Servat : l’indestructible est revenu. Après un match d’une laideur sans nom contre l’Italie, le surpuissant toulousain est revenu avec bien plus d’intentions. Comme une boule de bowling, il a rebondit et explosé les défenseurs-quilles gallois. Il a avancé sur presque tous les impacts, a fait mal sur ses percussions, a franchit la ligne d’avantage.

Le bémol : il a loupé deux lancers. Mais c’est histoire de chipoter.

 

La note : 7.5

 


Mas : moins en vue que ces deux petits camarades de première ligne, il a fait son boulot. Présent au combat, il relève un peu la tête, lui qui avait paru émoussé contre les italiens. Sorti à la 66ème puis de retour à la 73ème, il a presque joué tout le match.

 

La note : 7

 


Pierre : Toujours un peu fautif, toujours un peu juste, toujours un peu maladroit. Mais cette fois il a été beaucoup plus dur et surtout très actif. A l’origine du deuxième essai tricolore en contrant le dégagement de Hook, le clermontois à marqué des points en vue du mondial. Tant mieux pour lui, en espérant qu’il saura se muer dans une sorte de clone de Nallet…

Le bémol : une pénalité et un en-avant.

Sorti à la 66ème.

 

La note : 6.5

 


Nallet : que dire ? Il a été énorme. Omniprésent, il a tout fait : course folle (premier essai), soutient opportun (deuxième essai), présence dans les rucks (au moins 2 turnovers), plaqueur (7 plaquages), présent dans les airs (3 prises de balles en touche et 1 réception de chandelle), élément de base des mauls… Hélas, il a été pénalisé une fois et à commis un en-avant à la 78ème. Mais soyons objectif : il a été énorme.

 

La note : 8 è Talent d’or France télévision.

 


Dusautoir : The Dark Destroyer est de retour ! 16 plaquages à lui tout seul, dont deux caramels de l’espace, une avancé perpetuelle sur tous les impacts, un soutient énorme, des déblayage de débile mental (c’est un compliment), il est le capitaine par l’exemple qui avait faillit en Italie.

Le bémol : il vole des « frags » à Bonnaire… (pour ceux qui n’ont jamais joués en ligne, il vole les plaquages de ses partenaires pour augmenter ses propres stats)

 

La note : 8 è Homme du match LPHS !  

 


Bonnaire : il a été lui aussi excellent. «Seulement » 11 plaquages pour lui, mais un soutien au large très juste, une grosse présence dans les mauls et dans le jeu courant, il a été le pendant idéal à Dusautoir et Harinordoquy. Plus discret ballon en main que les deux autres, il est le travailleur de l’ombre auprès des zones d’affrontement lointaines.

Le bémol : il est le 3ème ligne qui à le moins touché de ballon de l’équipe. Dommage car il n’est pas maladroit.

 

La note : 7.5

 

 

Harinordoquy : Le basque volant a été très bon. Alors oui, il ne sera jamais le franchisseur qui manque à cette équipe. Oui, il ne mobilisera jamais 4 défenseurs sur ses charges hippopotamesques. Oui il ne pourra jamais enfoncer la ligne adverse sur 40 mètres, en distribuant raffut et coup de tronche au gré de ses rencontres en chemin. Mais quel athlète tout de même. Omniprésent au soutient, toujours prêt à faire les mètres en plus pour se replacer, toujours bien placé sur le troisième rideau, gros plaqueur et sauteur de très grand talent. Voilà qui suffit à comprendre qu’il ait manqué par son intensité en Italie.

Coupable d’une rentrée sur le côté à la 70ème, il cède dans la foulée sa place à Lapandry.

 

La note : 7.5

 

 

Parra : Mon dieu, Morgan Parra est revenu. Son sosie ne peut plus se cacher : nous allons le retrouver et le châtier.  A part l’existence d’un double, je ne comprend pas la mutation extraordinaire à laquelle nous avons pu assister entre le Parra de débit de tournoi, prévisible, loin des soutient, mal inspiré, et le Parra de Samedi, en grande forme, collant au ballon, multipliant les passes longues… Enfin si : l’explication est simple. Ses avants se sont pelés leur match comme des grands et il a eu du temps pour jouer ses ballons sans pression.

Mais ce qu’il faut souligne, en plus de ses sensations retrouvées en tant que chef d’attaque, se sont ses dispositions en défense qui ont été superbes : 10 plaquages dont un décisif sur le 12 gallois qu’il reprend à 5mètres de la ligne.  

Le bémol : maladroit dans ses tirs au but, il signe un petit 4/7.

 

La note : 8

 

 

Trinh-Duc : Et bien il a trouvé un pied. Pas toujours à bon escient, pas toujours juste, pas toujours excellent, mais au moins son jeu au pied à permis aux bleus de jouer chez les gallois. Il sauve un essai sur la percée de Halfpenny avec une cuillère des familles et il a essayé de jouer sans faire d’erreur contre une défense inversée très pénible. Plutôt timide dans son attaque de ligne, il a joué dans un rôle de 10 gestionnaire qu’on ne lui connaissait pas. Ca n’est pas son meilleur match, mais lui qui avait été tancé par Lièvremont dans la semaine revient un peu dans le vrai. Son fait de gloire ? Sa passe au pied millimétrée dans les bras de Clerc.

 

La note : 6.5

 


Palisson : Sans être génial, il n’a déjà pas fait d’erreurs impardonnables. Fautif sur la percée d’Halfpenny après s’être laissé fixer sans surnombre par Roberts, il a tout de même bien défendu notamment face aux percussions de Hook ou du pilier Yapp. Piégé sur un jeu au pied très long de Hook, il se rattrape par une solide réception de chandelle.

Il est malgré cela le joueur le moins en vue de ce match.

 

La note : 6

 

 

Traille : N’est ce pas la confirmation que Traille est un 12 de talent. Stop : il ne doit plus jouer ailleurs. Sans être un animateur de ligne génial, il est très solide. Gros défenseur, il avante presque toujours à l’impact, se montre incroyablement solide sous les chandelles et sur les duels « homme à homme » (Roberts à été battu dans son duel face à Traille). Auteur d’un en-avant, il a tout de même marqué des points précieux en vue de la coupe du monde. Sa solidité et surtout sa capacité à se muer en deuxième dix, notamment dans l’occupation au pied ou l’attaque de ligne, est très précieuse.

 

La note : 7.5

 

 

Marty : Alors Marty nous a fait du Marty… 0 passes, 5 retours intérieurs, des œillères. Mais aussi  7 plaquages, des gros impacts, des prises d’intervalles, du soutient, du courage. Il a été bon. Rougerie semble toujours en avance sur lui mais au moins il a su apporter un supplément d’âme à cette équipe de France en mal de leaders.

 

La note : 6.5

 

 

Clerc : Vincent est le meilleur ailier Français depuis presque 10ans. Il le confirme avec un match de très haute volée. En plus d’un essai que lui dépose dans les bras Trinh-duc, il met 7 plaquages dont un décisif sur le jeune North. Encore super-actif, dans les 7 premières minutes il a déjà joué 3 ballons et gagné un ballon de récupération. Il fini en prime par une action de grande classe avec un cadrage débordement sur son ailier sur 1m20 et un ballon applatit à quelques centimètres de la ligne d’en-but.

 

La note : 8

 

 

Médard : le premier mot qui me vient pour qualifier la performance de Médard est « utile ». Sans être totalement génial, il a animé avec envie la ligne, il a su se montrer pesant (76ème : sa percée et ses crochets manque de peu de prendre le meilleur sur Davies) et surtout d’une grande qualité dans son jeu au pied.

Il va reprendre de manière un peu despérée son vis-à-vis Byrne sur une percée énorme, gardant l’en-but des tricolores inviolé.

 

La note : 6.5  

 

 

Les remplaçants :

 

Guirado (70), Ducalcon(68), Papé(68), Lapandry (73), Tomas (75), Estebanez (70) et Huguet (76) : tous entrés après la 68ème, aucun n’a suffisamment joué pour être noté.

 

 

Conclusion : le match a été gagné. Sans briller mais animé d’une vraie volonté de gagner les duels, l’équipe de France tient là son meilleur match du tournoi. Le vrai problème est que le meilleur marqueur d’essai du tournoi pour les bleus est… Lionel Nallet. Les intentions offensives sont proches du néant, les solutions et les certitudes derrières sont nulles, le fond de jeu inexistant. Alors oui, il reste 5 mois avant le mondial. Mais peut-on se créer un fond de jeu cohérent en seulement 2 match + 3 mois de préparation alors qu’ils n’ont pas réussit à le faire en 3ans ?

 

En somme ce tournoi sera comme souvent avant une coupe du monde celui des incertitudes, des questions irrésolues et des problèmes soulevés.   

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