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La bourse aux internationaux / Quelle équipe de France pour demain ? Les deuxièmes lignes

26 Novembre 2011 , Rédigé par Pierre Ammiche Publié dans #Equipe de France de rugby

Un nouveau cycle de 4 ans démarre demain. Et puisque le sélectionneur change et que le staff fait de même, fort est à parier que de nouvelles têtes vont (re)connaitre les joies du maillot tricolore. C’est donc à un exercice que j’adore que je vais me prêter : imaginer le visage du XV de France pour la Coupe du Monde 2015. Pour ce faire, tous les samedis, nous analyseront, poste par poste, le virage que pourrait prendre l’équipe de France dans les mois et les années à venir.

 

Aujourd’hui, nous allons détailler le poste de deuxième ligne. Revue d’effectif de ceux qui sont, seront ou ne seront pas en équipe de France dans les prochaines années.

 

S’il était nécessaire de distinguer les gauchers et les droitiers il y a quelques années, aujourd’hui cette distinction est tout de même marginale, tant les deux postes sont aujourd’hui interchangeables. C’est donc à travers un classement plus classique que nous allons ranger les deuxièmes lignes qui postulent.

 

Les incontournables : véritable cadres en club ou chez les bleus, ils sont totalement impossible à écarter du groupe des sélectionnés.

Dans cette catégorie, ils sont 3. Et on commence notre revue d’effectif avec le vice-capitaine des bleus, Lionel Nallet. Vieillissant mais toujours exemplaire, il a annoncé à demi-mot sa retraite toute proche. Mais quand on voit Simon Shaw mondialiste à 39ans, Nallet a encore de belles années devant lui.

Dans les autres gros guerriers Français, comment oublier Pascal Papé. Grande gueule mais véritable monstre dans les phases de combat, il est tellement mobile qu’on l’a vu jouer troisième-ligne avec le Stade Français. Auteur d’une coupe du monde fantastique, il avait su gagner ses gallons de titulaire. Comment ne pas faire appel à lui ?

Enfin dernier joueur incontournable : Romain Millo-Chlusky. Maitre ès coup de tronche et poussée en travers, il est un vrai pénible. Toujours placé rarement gagnant avec Lièvremont, il pourrait bénéficier du retrait progressif de Nallet pour se faire une place au soleil.

 

Les outsiders : Titulaire en sélection, souvent présent parmi les pré-convoqués, toujours performant, ils sont aux portes de l’équipe de France.

Le premier est un des mondialistes : Julien Pierre. Homme de base de Lièvremont, il devrait avoir un peu de mal à retrouver la tunique bleue tant la concurrence est rude et tant les jeunes poussent derrière. Même constat pour un ancien « intouchable », Jérôme Thion. L’ancien basketteur, la « machine », le gros bulldozer Biarrot avait su convaincre Marc Lièvremont au moins un temps. Mais victime d’un match raté contre l’Italie, Thion avait vu le mondial lui passer sous le nez. A l’instar de Pierre, son âge n’est pas franchement un argument pour son retour.

Car les jeunes très performants sont légion. A commencer par le duo Yohann Maestri- Ali Fakate. Promis depuis presque 5 ans à un avenir immédiat en bleu, Maestri est toujours un grand espoir tricolore à ce poste. Il a su calmer son caractère « fou-fou » et prendre un peu de plomb dans la tête dans le système toulousain.

De l’autre coté, Fakate : joueur au physique colossal (2m02 pour 131 kilos), il a déjà 26 ans. Mais comme il n’a découvert le rugby que sur le tard, il dispose d’une marge de progression importante.

 

Les jeunes qui montent : le critère ? Moins de 24 ans et du talent plein les bras.

 

Et ils sont 10. Dix à pouvoir espérer s’inscrire dans le futur du XV de France. A commencer par Adam Jaulhac (Bordeaux-Bègles). Pièce maitresse en Pro D2, poutre active du paquet d’avant Bordelais, il se présente comme l’un des très bons joueurs du Top 14.

Viennent ensuite deux joueurs de 23 ans qui ont déjà connu la H-Cup : De Marco (Montpellier) et Vivalda (Usap). Les deux sont deux deuxièmes lignes plutôt droitières capables de faire de gros matchs.

 

Puis deux joueurs de grand talent qui ont bénéficiés de la Coupe du Monde pour faire leurs gammes dans le top 14 : Alexandre Flanquart (Stade Français) et Russlan Boukerou (Toulouse). Franchement au dessus du lot des jeunes de leur génération, les deux sont juste deux phénomènes. Si Boukerou vient de connaitre une grosse blessure, Flanquart lui est un guerrier assez bluffant. Et pour ne rien gâcher, il est immense (2m04).

 

Enfin 5 joueurs prometteurs se bousculent ensuite : Dubarry (Brive), Roidot (Biarritz), Lagrange (Agen), Lassale (Agen) et enfin Gayraud (Usap). Tous ont fait leur preuve chez les jeunes et aucun ne semble trop loin de leur rêve en bleu.

 

Les espoirs qui peinent à confirmer : portés très jeune très (trop ?) haut, ils ont été un temps présentés comme l’avenir du poste en France. Mais sans dire qu’ils ont loupés le bon wagon, leur avenir ne semble plus aussi doré.

Le premier de la liste est un joueur de talent mais qui n’a jamais eu sa chance chez les A : Julien Ledevedec. Capable de jouer deuxième ligne ou 8, il était titulaire en finale du mondial des moins de 21ans aux cotés d’un autre jeune espoir qui tarde à confirmer, Loic Jacquet. Si Ledevedec est un homme clef à Brive, Jacquet n’est malheureusement qu’un joueur secondaire de Clermont. Drôle de trajectoire pour celui qui était le capitaine des -21ans…

Toujours parmi ceux qu’on désignait par le passé comme de jeunes prometteurs : Gregory Lamboley. Toujours aussi utile à Toulouse, polyvalent et performant, il mériterait de revenir en bleu. Mais difficile d’y croire.

Suta, lui, est un peu à part. Révélé en pro D2, il a signé très vite pour une grosse écurie (Toulon). De là, difficile pour lui d’exploser totalement. C’est un vrai dur au mal, capable de faire de très gros matchs. Mais la concurrence est telle que rare sont les saisons où il joue plus que 20 matchs.

Enfin ils sont 4 à être dans la même situation : de gros guerriers, capable de gros matchs mais qui doivent faire avec une concurrence très prenante. Rolland, Samson, Vilaceca et Vigouroux.

 

Les vieux grognards : vieillissant et sur le déclin, leur expérience et leur capacité à faire suer leur adversaires sont pourtant autant de qualité déterminante pour tout bon deuxième ligne qui se respectent.

Parmi ces vieux grognards, deux internationaux : Privat et Mela. L’un sous l’ère Laporte, l’autre sous le règne de Lièvremont, les deux sont dans le même registre : le vieux pénible arracheur de tête. Difficile de croire en une sélection pour eux, mais qui sait…

Enfin, Marchois, Olibeau et Ghezal sont dans la même situation : des joueurs de grande qualité, avec une expérience intéressante mais qui peine un peu à se montrer comme des candidats sérieux.

 

 

L’équipe que j’aimerais voir ressemblerait à :

 

Deuxième ligne :

Nallet / Papé / Millo-Chlusky / Fakate

Les grands perdants : Pierre / Thion

Les grands gagnants : Fakate

 

Les espoirs (-de 25 ans) :

Flanquart / Vivalda / De Marco / Maestri

 

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