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Le retour de la Nba (partie 15) : Les rockets de Houston

11 Octobre 2010 , Rédigé par Pierre Ammiche Publié dans #Planète Nba

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Les Rockets de Houston :

 

 

Un collectif huilé, une franchise en plein renouveau depuis 3 ou 4 ans un recrutement malin et des retours de grandes stars. Voila en quelques mots ce qui nous vient à l’esprit quand on pense aux nouveaux Rockets. Car comment oublier cette franchise qui vivait dans les années 90 parmi les gros bras du gotha mondial. Hakeem « the dream » Olajuwon et Clyde  « the glide » Drexler conduisent l’équipe à deux titres consécutifs en écrasant au passage l’équipe d’un petit jeune qui ne pourra rien pour Orlando, Shaquille O’neal.

Seulement cette équipe a été longtemps sclérosée. Après les retraites logiques de Hakeem en 2001, Drexler en 1998, mais aussi le flop Steve Francis et dans une moindre mesure Scottie Pippen, la blessure de Barkley… Rien n’est fait dans le bon timing et la malchance s’en mêle comme souvent. Les stigmates de cette époque sont d’ailleurs encore visible : les couleurs rouges horribles et le logo affreux des rockets…

 

Mais on croit enfin voir le bout du tunnel quand le sort veut que le premier choix de draft soit la propriété des Rockets l’année où le géant chinois Ming se présente. Articulé autour du chinois, de l’un des meilleurs scoreur du monde Tracy McGrady mais aussi de Dikembe Mutumbo (dont le « Not in my house ! » clamé de sa voix de centaure aura été sa marque de fabrique pendant des années lorsque qu’il mettait un contre), les Rockets repartent de l’avant, articulé autour de leurs deux individualités.

 

Question : que faites-vous quand vos deux meilleurs joueurs sont respectivement un géant au pied d’argile et un scoreur fou qui ne joue plus depuis 2ans ? Réponse : vous faites comme vous pouvez. Le collectif s’enraye, crachote, et il faut trouver des nouveaux joueurs. Nous sommes en 2009, bienvenu à traquenard-ville ! Sans armes offensives, sans vraies stars, tout le monde est sur d’une chose : les Rockets vont se faire allumer. Et pourtant, voila que surgit un meneur shooter qui fait 70 kilos tout mouillé, Aaron Brooks, qui vient au départ pour remplir un trou laissé par Francis et Alston et il se met à gérer cette attaque de main de maitre. Il distribue les caviars et organise le jeu comme un vétéran. A l’intérieur l’absence de Yao Ming fait très mal. Mais elle laisse le champ libre a un argentin aux cheveux gras et au physique de boucher équarisseur se met a enfiler les paniers comme des perles et prendre des rebonds à la pelle, Luis Scola. Les rockets sont en PO mais Yao est très diminué et les Rockets sortent la tête haute face aux futurs champions. Rebelote l’année d’après où cette fois ils seront défaits en 7 matchs par les TrailBlazers cette fois sans même que Ming joue.

 

Qu’en est-il de cette équipe qui est à la fois en reconstruction mais tout de même éfficace ? Un point sur l’effectif tout de suite.

 

 

Staff :

 

 

Coach : Rick Adelman. L’un des très bon coach de Nba, il tourne a près de 60% de victoire en un peu plus de 20 ans. Il connait bien son effectif et les rouages des systèmes de jeu Nba. Il a un talent particulier pour éteindre la star d’en face et ne se cache pas de la production de dizaines et de dizaines d’heures de vidéos et d’analyse pour savoir comment réaliser un tel exploit sur des dizaines de matchs par ans. Il a à son actif la seconde plus longue série de victoires d’affilés avec 22 succès. Son expérience et son talent sont autant d’atout pour les Rockets.

 

 

GM : Daryl Morey. Mentalement équilibré (ce qui est rare il faut le rappeler), il est bardé de récompenses comme membre honorifique du top 10 des personnes les plus créatives dans le sport ou encore un article consacré par le très sérieux « yahoo sport us » s’interrogeant sur l’opportunité de le nomme meilleur dirigeant en 2009. Il est un excellent travailleur et fait tout pour le bien de son équipe. Les derniers joueurs qu’il a obtenus via les Trades ou les Draft sont tous de très bons éléments qui cadrent parfaitement avec le décor ce qui est déjà une performance en soi. 

 

 

Meneurs :

 

 

Aaron Brooks : Avec son physique de moineau anémié dans une Nba de plus en plus bodybuildée, avec son début de carrière moyen et emprunté, avec une vision de jeu loin d’être magique voilà que ce petit bout se fait une place en tant que titulaire ? Non…  Et bien si et c’est mérité ! Il a un shoot de dingue, une accélération terrible et surtout il sait driver une équipe. Il est titulaire cette saison malgré la pression (un peu malsaine) de Lowry.

 

 

Kyle Lowry : il gagne plus que le titulaire, a exercé un chantage plutôt odieux pour tenter de s’imposer comme titulaire et surtout il estime mériter de jouer plus quitte a demander le Trade d’un coéquipier. Ce n’est pas l’esprit d’équipe qui étouffe ce joueur, ni il faut le dire, l’humilité. Malgré tout, son talent défensif et la fragilité physique de Brooks lui permettent d’avoir une place importante dans la rotation notamment en cas de missmatchs (différence évidente de taille entre deux joueurs) notamment contre des meneurs plus solides comme Kidd, Baron Davis ou Tony Parker.

 

Ishmael Smith : inconnu au bataillon. Même sur Wikipédia il ne parle pas de lui…  

 

Arrières :

 

 

Kevin Martin : capable de jouer poste 2 ou 3, ce joueur pas élégant pour deux sous est l’incarnation de la maxime « il faut de tout pour faire un monde ». En effet, c’est le seul shooteur de cette qualité a avoir une gestuelle aussi horrible (un tir qui part de la hanche…). Il a trouvé petit a petit ses repères la saison dernière et son arrivée va faire du bien à l’extérieur de l’attaque des Rockets. Un des leaders offensif a n’en pas douter.

 

 

Courtney Lee : Un joueur qui du haut de ses 25 ans a déjà connu en deux saisons seulement le bonheur d’être en finale avec Orlando et la saison galère ultime chez les Kings. Bon défenseur, capable de shooter a 3pts mais surtout de mettre des énooooooooooorme dunks, ca va être show time au Toyota Center. 

 

 

Jermaine Taylor : Un remplaçant limité. Il n’a aucun vrai point fort et son temps de jeu est famélique.

 

 

Antonio Anderson : Joueur qui a eu sa chance aux Thunders (deux contrat de 10 jours non renouvelés), il reste un joueur utilisé pour faire le nombre. Il a un passé intéressant en collège.

 

 

Ailiers :

 

 

Shane Battier : On lui a mit le sois disant meilleur défenseur a son poste dans les pattes l’année dernière en la personne d’Ariza. Il l’a mangé tout cru et surtout son impact défensif a été 1miliard de fois supérieur. Ariza est parti et maintenant on le sait dans l’Arizona : Battier est le meilleur défenseur de la ligue a son poste. Point. 

 

 

Chase Budinger : une sorte de Lee blanc. Un petit rouquin de 2m01 qui claque des dunks avec la tête au dessus de la hauteur de l’arceau (3M05)… Mis a part cet ancien volleyeur est un très bon 6ème homme.

 

Mike Harris : 33 matchs de Nba en tout et pour tout depuis 2005. Un peu léger…

 

Ailiers Forts :

 

 

Luis Scola : Moitié mulet et moitié basketteur, ce couteau suisse de la raquette sait tout faire. Défendre, shooter mi distance, mooves dos au panier, poster, il se risque même parfois a 3pts. L’un des plus softs mais efficace à son poste. Son palmarès long comme le bras parle pour lui. Un des leaders de cette équipe.

 

 

Jordan Hill : encore une victime de l’anti jeunisme primaire de Mike d’Antoni. Comment peut-on être pris en 8ème position et ne pas jouer ? Heuresement, Morey a bien sentit le coup et a fait venir ce tout bon jeune pour presque rien. Il a une marge très importante de progression.

 

 

Jared Jeffries : Lui aussi en provenance de NYC, lui aussi il ne jouait pas des masses malgré de bonnes dispositions basket, ce géant (2M11) qui joue plutôt poste 3, a été utilisé poste 4 depuis quelques années. Il reste un joueur correct mais sans aucun génie.

 

 

Patrick Paterson : drafté cette année en 14ème position, il fait partie du « fab four » de Kentucky avec Wall, Bledsoe et Cousins. Son talent principal réside en un shoot a 3pts solide (prêt de 40% de réussite). Il semble en plus avoir la tête bien faite.  

 

 

Alexander Johnson : Un temps essayé a Miami et Memphis, il vient prendre une revanche. Enfin on va dire essayer. 

 

 

Pivots :

 

 

Yao Ming : La meilleure nouvelle du coté des rockets depuis bien longtemps c’est que Yao va rejouer ! On le pensait fini pour le basket et le voilà de retour. Seul bémol : il ne jouera pas plus de 24minutes par matchs en saison régulière jusqu'à nouvel ordre. On ne badine pas avec la santé d’un joueur. Encore plus quand ce joueur fait 2M30 et est le leader charismatique de toute une équipe.

 

 

Brad Miller : Après une bonne saison aux Bulls, il vient finir ses jours de joueurs aux Rockets. Il sait qu’il aura du temps de jeu et l’occasion de placer quelques shoots sans décoller les pieds dont il a le secret. Détente sèche mesuré à 17cm et demi, ca n’est pas ses qualités athlétiques qui seront demandés.

 

 

Chuck Hayes : Un bon « big man » qui va mettre des pains et prendre des rebonds. Titulaire toute la saison dernière, il risque de commencer les matchs sur la banc avec le retour de Yao.

 

 

Si nous étions GM :

 

PG : Brooks

SG : Martin

SF : Battier

PF : Scola

C : Ming

 

6ème Homme : Lowry ou Budinger

 

 

 

Conclusions : Il se trouve que cette équipe n’a pas beaucoup bougé, qu’elle semble solide et complète et que surtout son grand leader revient. Le collectif huilé et talentueux fait que le danger vient  de partout. Seulement, ils n’ont presque pas de banc et jouer une saison entière a 8 et demi, ca n’est pas assez. Ils vont devoir prier pour que la montagne Yao ne flanche pas et franchement, on en doute. C’est une saison pleine de promesse sur le papier mais bien compliqué dans les faits qui se profile.

 

 

Notre pronostique : 9ème à l’ouest 

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